Alors qu’elle semblait complètement irréaliste il y a quelques années encore, la voiture autonome est aujourd’hui sur le point de débarquer sur nos routes. La plupart des constructeurs estiment en effet qu’ils seront en mesure de la commercialiser à court ou moyen terme, et beaucoup d’entre eux ont déjà sérieusement défriché le terrain avec des concept-cars ou des prototypes.

La conduite autonome, déjà une réalité ?

Ces derniers temps, les aides à la conduite n’ont cessé de se multiplier sur nos voitures. Elles ont, d’une certaine façon, commencé à nous familiariser avec la conduite autonome. Par exemple, le régulateur adaptatif gère l’allure de la voiture à la place du conducteur, qui n’a plus qu’à se concentrer sur la direction. Le freinage autonome d’urgence peut, lorsque la vitesse n’est pas trop élevée, immobiliser automatiquement la voiture afin d’éviter une collision. Il existe également une aide au maintien dans la voie agissant directement sur la direction, ou encore des aides au stationnement capables de garer la voiture seule.

A quoi ressemblera la voiture autonome ?

Le développement de la conduite autonome s’accompagnera d’une profonde redéfinition de l’automobile dans son ensemble. Les constructeurs promettent notamment de revoir en fond en comble l’habitacle : bureau mobile, lieu de divertissement, cocon douillet, ou parfois tout cela à la fois grâce à des habitacles modulaires, les pistes sont nombreuses. Pour certaines marques, le volant devra être conservé afin de satisfaire les envies ponctuelles de conduite ; caché dans la planche de bord en temps normal, il se déploiera lorsque le conducteur désactivera le mode de conduite 100 % autonome. Par ailleurs, ces automobiles seront équipées de systèmes lumineux ou sonores communiquant leurs intentions aux autres usagers de la route.

Quel calendrier en France ?

Le développement des voitures autonomes ne peut se faire sans l’assentiment des pouvoirs publics. En France, les grandes lignes du plan d’action gouvernemental ont été tracées dans un rapport publié en mai 2018. L’un des principaux objectifs est de « construire le cadre permettant, d’ici 2020 à 2022, la circulation en France de voitures particulières, de véhicules de transport public et de véhicules de transport de marchandises hautement automatisés », en faisant évoluer si besoin le code de la route et les règles de responsabilité. Le document préconise d’autoriser les voitures autonomes de niveau 3 à partir de 2020, et celles de niveau 4 à partir de 2022. Ce calendrier colle parfaitement aux ambitions des marques françaises Renault et PSA.