Investir dans une voiture de collection peut parfois rapporter gros, mais il s’avère que c’est avant tout un acte passionné, plus qu’un moyen de gagner de l’argent. L’automobile est très prisée parmi les collections des personnes les plus riches, mais le retour sur investissement reste peu certain.

Une rentabilité faible

Les données sur près de 30 ans montrent que la voiture de collection possède un taux de retour sur investissement très peu élevé. Sur l’ensemble du marché, la rentabilité annuelle d’une voiture de collection se situe aux alentours de 2 %. Plus précisément, le taux plancher moyen est de 1,6 %, et il ne monte guère au-dessus de 3 %. Certaines Porsche de collection peuvent atteindre une rentabilité de 3,1 %, mais il s’agit là d’un taux déjà relativement élevé. Très souvent, le taux de rentabilité sera de 2 %, il concerne uniquement la valeur brute du véhicule.

Des coûts d’entretien qui réduisent la rentabilité

En effet, il faut ajouter à ce taux de rentabilité peu élevé des coûts liés à l’entretien et à l’exploitation du véhicule. Car ces chiffres ne prennent pas en compte la restauration, l’entretien et la conservation du véhicule, ce dernier point étant souvent un poste de dépense important. Ajoutez à cela l’assurance, les frais de contrôle technique et ceux d’acquisition lors des enchères, la rentabilité est rapidement réduite à zéro, ou presque. Profiter d’une rentabilité importante n’est toutefois pas mission impossible, à condition de tomber sur une très bonne affaire.

Quel avenir pour la voiture de collection ?

Avec la raréfaction des voitures à moteur entièrement thermique, les véhicules de collection reprennent un second souffle sur le marché. Ce dernier est encore très actif, puisque l’on compte cinq millions de véhicules de ce type aux États-Unis. L’Europe est également un vivier pour ces voitures, mais jusqu’à quand ? Forcément, avec l’interdiction des moteurs thermiques, difficile d’imaginer que leur valeur ne sera pas impactée. La rareté des technologies thermiques pourrait avoir un effet positif sur leur cote, mais l’inverse pourrait aussi se produire si le thermique venait à être totalement banni, sans exception pour les voitures possédant la carte grise collection.